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EDITORIAL | Global Humanities Quarterly


31 May 2017 | By Boris LOPATINSKY (w1213@shisu.edu.cn) | Copyedited by Gu Yiqing

  • Global Humanities Quarterly

    Our multilingual Global Humanities Quarterly features a range of spotlight issues via the views of SISU foreign faculty and scholars.

L

a naissance d’une revue à destination du monde de la recherche est toujours un moment particulier. Particulier parce qu’au-delà du fait que dans le monde universitaire, nous devons publier, une revue est avant tout le marqueur à la fois d’une époque, d’un état de la recherche démontrant en cela le dynamisme du jeu des questionnements et des réponses. Témoin des lignes de force et des polémiques, la revue est aussi et avant tout une porte ouverte sur le monde permettant les échanges entre les communautés de chercheurs.

Mais au XXIe siècle qu’attend-on au fond d’une revue et quelle doit-être sa forme ou son contenu?

La réponse à la première question semble évidente, dans un monde où la rapidité de communication est devenue un prérequis, la forme se devait dans un premier temps d’être électronique, en ligne, et sous libre d’accès, sans pour autant oublier la dimension de la mémoire. En effet, tout positiviste que nous soyons, personne à l’heure actuelle ne peut garantir la durée de vie d’un support magnétique. Nous le savons tous, et les bibliothécaires-archivistes plus que d’autres, la sauvegarde électronique des archives et documents sont devenus une véritable « course à l’échalote » où les technologies s’améliorent en terme de rapidité et de convivialité, sans pour autant donner de solutions, aux chercheurs, quant à la pérennité du support. C’est pour cela qu’il nous semble nécessaire de trouver des solutions afin de permettre l’accès de la revue sous une forme papier, gardant en cela l’esprit de Caius Titus le sénateur : « verba volant, scripta manent » [1].

En ce qui concerne la forme, nous avons opté pour une forme trimestrielle soit quatre numéros par an. Des contraintes, à la fois techniques et matériels nous ont finalement obligé à passer à une forme semestrielle, tout en gardant la découpe trimestrielle. Ainsi, le numéro est découpé en deux parties distinctes portant comme titre commun : « Global Humanities Quaterly ». La première publication porte le numéro I/1 S.H, 2017, soit tome I, trimestre 1 Science humaine. La seconde publication porte le numéro I/2 S.Soc, 2017, soit Tome I, trimestre 2 Sciences sociales.

Dans son contenu, nous avons voulu une revue beaucoup plus ouverte que ne le sont les revues actuelles, à de rares exceptions près[2]. Ces limites que nous connaissons tous et qui sont liées généralement aux contraintes économiques se devaient d’être différentes. Nous avons ainsi décidé de donner peu de limites aux auteurs, les laissant libres de leur choix quant à ce qu’ils avaient à écrire. Le minimum étant de six pages, sans aucune limite de quantité, partant du principe qu’un article de soixante pages est en soi rare. Cela dit, pour garder une forme de logique avec nos desiderata, nous avons arrêté que tous articles dépassant les soixante pages seraient publiés sur deux ou trois numéros. Cette décision est liée au fait que les sciences humaines ou sociales sont avant tout des Arts, dans le sens classique du terme, avant d’être des sciences. En effet, s’il est possible de rédiger un article de mathématique ou de sciences physiques en quelques pages, qui peuvent être vérifiées, en se basant sur les méthodes avérées des calculs, nous devons admettre qu’il en va tout autrement pour la géographie, l’anthropologie humaine, voire la philosophie, pour ne prendre que celles-ci. Un modèle est possible pour les sciences dures, mais jusqu’à preuve du contraire, aucun modèle en sciences molles n’est à ce jour arrivé à faire ressortir un axiome universel applicable à toutes les situations[3]. Aucun chercheur ne peut prédire, à ce jour et de façon certaine, la date ou le déclenchement d’une révolution, du déclenchement de guerre, de la signature de la paix et à plus forte raison qui sera le prochain président des États-Unis d’Amérique ou de France. Ces limites infinies, qui font que nous sommes humains et qui se déterminent par notre propre libre arbitre, ne sauraient être quantifiées au travers d’une simple équation mathématique. Ceux qui le font seraient à ranger dans la catégorie des adeptes des pseudosciences que l’on pourrait comparer de par leurs méthodes et affirmations aux nouveaux astrologues. J’ai vu la crise en 1976 en Europe, je n’ai encore jamais vu aucun économiste, malgré un nombre incalculable de modèles et de prix Nobel, nous trouver une solution, qui nous permettrait de sortir de la crise.

Nous avons de par ce fait aussi décidé de répartir les articles selon la règle suivante. En section 1 que nous avons intitulée Fondamental, nous avons intégré des articles susceptibles de présenter à la fois une qualité, mais surtout une avancée certaine dans le domaine scientifique de référence. La section 2 intitulée État a pour fonction de donner un état objectif d’un sujet à ce jour. La section 3 intitulée Bilan, concerne la présentation des laboratoires et départements ainsi que leurs achèvements, mais aussi, et surtout quels sont les développements futurs attendus en terme de programmation. Enfin, la section 4 intitulée Présentation a pour fonction de présenter des ouvrages, de nouvelles revues ou des enseignants-chercheurs ou des annonces de coopérations ou de bourses. Dans ce premier volume, nous n’avons pas intégré la section 3 et 4 qui feront leur apparition dans le second volume.

Nous avons aussi pris le parti de permettre aux chercheurs de s’exprimer dans leurs langues d’origine. Ce choix est directement lié à la spécificité de notre université. Cette dernière ayant en son sein des chercheurs dans 36 langues, il nous a semblé logique de garder cette particularité. En effet, il nous semble logique que si un chercheur chinois veut communiquer sur ses recherches concernant le monde persan ou la langue, qu’il le fasse soit en persan, soit en chinois afin de permettre aux chercheurs iraniens travaillant sur l’histoire ou la littérature, voire sur les études chinoises de le contacter. En science contrairement au commerce, l’idée d’une « lingua Franca » nous semble appartenir à une sorte d’utopie, surtout de nos jours, quand on note un certain repli sur soi un peu partout dans le monde. Il est bon de rappeler que la recherche est avant tout stratégique et qu’elle se fait dans la langue d’origine. Des travaux fondamentaux seront à coup sûr traduits par les chercheurs de l’autre pays, sans qu’il soit nécessaire aux chercheurs cibles de devoir s’exprimer dans une langue qui lui est étrangère. S’il venait à se déplacer à l’étranger, on ferait donc appel à des interprètes confirmés. Si l’on veut défendre la transculturalité, on devra donc commencer par apprendre la langue cible et communiquer avec elle. La démarche la plus logique semble bien être allée vers l’autre pour créer un dialogue constructif, ainsi qu’une confiance mutuelle. L’université des études internationales de Shanghai va dans le bon sens, et à ce titre se trouve à coopérer avec d’autres établissements présentant une démarche similaire à savoir aller et découvrir l’autre comme : l’université de Leyde des Pays-Bas, la School of Oriental and African studies de Londres et l’Institut national des langues et civilisations orientales de Paris. On pourra toujours arguer que le but de la science et de se diffuser, à cela je réponds, ne vous inquiétez pas le jour où vous franchirez le niveau qui vous permettra d’obtenir un prix Nobel, vous n’aurez pas à vous soucier de cette question, cela voudra dire que vos recherches ont la valeur et la qualité qui tend à l’universel.

Enfin, les articles bénéficient d’abstracts dans la langue cible, en chinois et en anglais, qui permettent aux non-spécialistes de pouvoir avoir une idée du sujet traité et de contacter le chercheur directement en utilisant ses coordonnées présentes dans l’article.

Le premier volume du tome I est consacré aux sciences humaines et il est bon de noter que sur neuf articles dont huit se rapportent à la littérature dont quatre sur le dix-huitième siècle français, deux sur la littérature orientale chinoise et arabe, deux sur la littérature contemporaine française et anglaise et un article historique portant sur la dynastie Injouïde.

Le second volume porte quant à lui sur les sciences sociales dont les six articles se répartissent comme suit : trois articles en linguistique fondamentale, deux en études transculturelles et un article en politique et application de traité.

Afin d’en découvrir les contenus on se reportera à la table des matières présentée ici.

Enfin, comme cet éditorial commence à être fort long, nous tenons à remercier du fond du cœur l’ensemble du service des affaires internationales pour leur aide et leur soutien à la mise en place de cette revue d’un genre particulier, et plus particulièrement à Madame ZHANG Hongling directrice à trouver, à Christine ZHANG Yun et à Grace LIANG Xiaoxue. Un grand merci doit aussi aller au service de la communication et du marketing de l’université, puisqu’ils sont la cheville ouvrière sans qui cette revue n’aurait pu voir le jour, nos remerciements vont particulièrement à Monsieur YI Yonggang et Monsieur GU Yiqing. Enfin et bien sûr je remercie chaleureusement mes collègues et amis, qui ont bien voulu se jeter dans l’aventure et nous permettent de publier en exclusivité leurs recherches en cours, qu’ils en soient loués et remerciés.

Boris LOPATINSKY

L’université des études internationales de Shanghai
(Shanghai International Studies University, SISU)


[1] « Les paroles s’envolent, les écrits restent », phrase dite par Caius Titus devant le Sénat in Jean-Pierre BOIS, « Dialogues militaires entre Anciens et Modernes », in Enquêtes et documents, n°30, Rennes, 2005, chez Presse Universitaire de Rennes.

[2] Pour exemple, nous renvoyons notre lecteur aux : « Mélanges de l’école française de Rome » consultables sur le site revues.org.

[3] Un parmi d’autres, le livre polémique de Francis FUKUYAMA, The End of History and the Last Man, Paris, 2009, Free Press. 

 

 

一本学术期刊诞生的时刻总是特别的。诚然,大学里人人都要发表文章;然而一本期刊的意义并不止步于此——它记录了一个时代的特征,标记了学术研究在某个年代达到的水平,反映了问与答永不停歇的相互推进,更见证了不同观点的角逐与碰撞。可以说,它是一扇对世界敞开的门,让研究者之间得以交流。

那么,到了二十一世纪,我们对一本学术期刊有什么新的期待?它在形式和内容上应该有怎样的突破?

关于第一个问题,答案似乎不难找寻。在一个信息流通便捷而飞快的时代,学术期刊也该与时俱进,借由网页呈现给读者,任其自由浏览。但与此同时,我们也不能忽略期刊长久留存的问题。就算我们再乐观,到目前为止,依旧无人能保证计算机数据的保存时间。虽然档案、资料的数字化技术日新月异,信息载体能否长存仍是无解的难题——关于这点,图书馆管理员和档案管理员的体会比任何人都要深刻。因此,我们的期刊也有纸本印刷版,正如古罗马议员Caius Titus所说:verba volant, scripta manent[1]“消失的是话语,留下的是文字。”

在形式上,我们选择了季刊,即一年四期。创刊之际,组稿尚显困难,我们决定暂时把两季的文章合在一起,半年出版一次,取名《全球人文研究(季刊)》,即Global Humanities Quaterly。此为本刊第一次出版,内含两季:2017年,第一卷,第一期,人文科学;2017年,第一卷,第二期,社会科学。

在内容上,我们希望包罗万象,比现有的大多数期刊更开放[2]。由于我们不受资金的限制,作者在选题和篇幅上有很大的自由。篇幅上以六页为下限,不设上限(一般而言,能达到六十页的文章已很少见),如有超过六十页的文章,将分成两期或三期发表。我们之所以给作者如此大的自由,是因为人文、社会科学研究脱胎于“自由七艺”;它们首先是艺术,其次才是科学。如果说,一篇数学、物理文章可以用寥寥数页陈述某条定理,而且这条定理基于精确的计算方法,可以被反复验证,地理、社会学、哲学研究却很难用同样的方式进行。自然科学可以建立普世的模型,相反,人文和社会科学却很难建出这样的模型[3]。任何一位学者都无法准确地预知革命的到来、战争的爆发、和平条约的签订,或是谁将成为美国、法国的总统。因为人有选择的自由,对人采取量化的研究方法、用简单的数学方程概括人的行为思想是行不通的,采取这种做法的人只能算是伪科学家、新时代的占星者。我见证了1976年的欧洲经济危机,见识了不计其数的经济模型和诺贝尔经济学奖,却还没见过哪个经济学家找到真正解决危机的办法。

我们把所有文章分为四栏。第一栏取名“基础研究”,收录最新的研究成果;第二栏取名“研究现状”,概述某个课题已有的研究成果;第三栏取名“小结报告”,介绍研究团体、其研究成果及未来的发展方向;第四栏取名“学界快讯”,分享有关新书、新学术期刊、教师及研究员、合作项目和奖学金的讯息。本刊第一次出版未设第三、四栏,它们将在下一次出版时和读者见面。

此外,作者有选择写作语言的自由。我们的大学集结了使用36种语言的研究者,我们应该保持这种语言的多样性。举例来说,一名研究波斯语言文学的中国学者既可以选择用波斯语写作,也可以选择用中文写作;如此一来,研究历史、文学、中国文化的伊朗学者便可以阅读他的文章、与他联系。商业里可以有通行的语言,科学研究中却很难做到这点;更何况如今各个国家都比从前更注重本土文化,在研究中使用统一的语言就更不现实了。我们不能忘记,学术研究是国家战略的一部分,从这个角度看,研究者应该用母语写作。重要的研究成果一定会被译成其他语言,用外语写作并非必需;研究者出国访学时,通常都有口译陪同。从跨文化的角度看,研究者则应该学习目标语,用目标语交流。因为研究一种文化,首先需要掌握其语言,如此一来,研究者才能与目标文化有真正深入的互动和彼此的信任。上海外国语大学一直以理解异域文化为己任,并与其他有同样追求的高校、研究机构并肩而行,例如荷兰的莱顿大学,伦敦的东方及非洲研究学院,巴黎东方语言文化学院等。也许有人会反驳说,科学需要传播,需要用大家都懂的语言,我的回答是:假如一名学者的水平足以摘得诺贝尔奖,这个问题也就不成问题了,其高质量的研究本身已具有普世性。

本刊第一期关注人文科学,共收录九篇文章;其中有八篇以文学为主题,八篇里有四篇写的是法国十八世纪文学,两篇写东方文学(中国文学、阿拉伯文学),两篇写现当代文学(法国现当代文学、英国现当代文学);另有一篇以历史为主题,写的是因贾王朝(Injuidsآل اینجو)。

第二期关注社会科学,共收录六篇文章;其中有三篇以语言学为主题,两篇以跨文化研究为主题,一篇以政治学为主题。

具体内容见目录。

这篇前言似乎越写越长。最后,我们要诚挚地感谢上海外国语大学对外合作交流处对本刊创办的帮助与支持,尤其要感谢处长张红玲教授、张贇女士和梁晓雪女士。我们还要对上外党委宣传部表示真诚的感谢,没有他们,本刊不可能问世,特别是部长衣永刚先生和顾忆青先生,他们的帮助对我们弥足宝贵。我还要谢谢所有接受约稿的同事和朋友,他们愿意在本刊上发表文章,这是对我们极大的信任和极大的鼓励。

Boris LOPATINSKY

于上海外国语大学

 

[1] Gaius Titus在议会上的发言,见Jean-Pierre Bois,“古人和今人关于军事的对话”(Dialogues militaires entre Anciens et Modernes ),载于《调查与文献》杂志(Enquêtes et documents),第30期,雷恩(Rennes),2005年,雷恩大学出版社(Presse Universitaire de Rennes)。

[2] 现有的期刊少有内容上十分开放的,只有少数例外,如《罗马法国学派文集》(Mélanges de l’école française de Rome),可在以下网站阅读:revues.org

[3] 法兰西斯·福山(Francis Fukuyama)在《历史的终结与最后的人》(The End of History and the Last Man)一书中就作过如此尝试。

 

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